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"Dieu avec nous" ou le psaume 139


"Ainsi s'étend Ta grandeur accueillante
Autour de nous comme une mer sans bornes ;
Nous ne pouvons pas nous perdre là où tout est chez nous,
Ni nous éloigner de Toi."

Très peu d'entre nous comprennent la pleine signification des paroles de Matthieu 1:23, "on le nommera EMMANUEL, ce qui signifie: DIEU AVEC NOUS". Dans cette courte phrase nous est révélé le plus grand fait que le monde ne puisse jamais connaître. Que Dieu, le Dieu tout puissant, créateur du ciel et de la terre, n'est pas une divinité lointaine, demeurant dans un paradis de gloire inaccessible, mais vivant avec nous ici même dans ce monde, au milieu de nos vies pauvres, ignorantes et impuissantes, vivant aussi proche de nous que nous le sommes à nous-mêmes.

Cela semble si incroyable pour le coeur humain que nous sommes très lents à le croire ; mais que la Bible l'enseigne comme un fait, de bout en bout, ne peut être nié par aucun esprit honnête. Au tout début de la Genèse, nous lisons l'existence de "la présence du Seigneur Dieu parmi les arbres du jardin". Et à partir de ce moment-là, Il s'est toujours révélé ainsi à nous - Son peuple - dans les rapports les plus familiers et quotidiens, partout dans le monde.

En Exode, nous Le voyons demander à Son peuple de Lui faire un "sanctuaire, afin qu'Il puisse habiter parmi eux". Il est écrit qu'Il a "marché" avec eux dans le désert et qu'Il a "établi sa demeure" avec eux dans le pays promis. Il leur a appris à compter sur Lui comme un Ami et un Secours toujours présent, à Le consulter pour tout ce qui concerne leurs affaires et à Lui abandonner toute la gestion de leur vie.

Et finalement, Il est venu en Christ sous sa forme corporelle et a habité dans le monde comme un homme parmi les hommes, se faisant ainsi os de nos os et chair de notre chair, prenant sur Lui notre nature et nous révélant de la manière la plus tangible et la plus réelle possible, le fait grandiose, béni et incompréhensible qu'Il avait l'intention d'être toujours avec nous, et ce jusqu'à la fin du monde.

Quiconque croira ce fait de tout son coeur y trouvera la solution à toutes les difficultés de sa vie.

Je me souviens que lorsque j'étais petite et que je me trouvais dans un état troublé ou perplexe, l'arrivée de mon père ou de ma mère sur les lieux m'apportait toujours un soulagement immédiat.

Au moment où j'entendais la voix d'un des deux dire : "Ma fille, je suis là !", à cet instant précis, tout fardeau était ôté et toutes inquiétudes apaisées. C'était leur simple présence qui faisait cela. Ils n'avaient pas besoin de promettre de me soulager, ils n'avaient pas besoin de me dire leurs plans de secours ; le simple fait de leur présence était toute l'assurance dont j'avais besoin, que tout allait être réglé maintenant et que tout se passerait bien pour moi. Mon seul intérêt, après leur arrivée, était simplement de voir comment ils allaient arranger tout cela.

Ils étaient peut-être des parents exceptionnels pour avoir créé une telle confiance dans le coeur de leurs enfants. Et je pense qu'ils l'étaient. Mais comme notre Dieu est certainement un Dieu exceptionnel, l'extrapolation de cette anecdote a une force absolue et Sa présence est littéralement tout ce dont nous avons besoin. Il est suffisant pour nous, même si nous n'avions pas une seule promesse ni une seule révélation de Ses plans.

Combien de fois dans la Bible a-t-Il apaisé toutes nos questions et toutes nos peurs par la simple proclamation "Je serai avec toi" ; et qui peut douter que, par ces mots, Il voulait nous assurer que toute Sa sagesse, tout Son amour et que Sa force omnipotente seraient bien sûr engagés de notre côté ?

À maintes reprises dans mon enfance, les mots magiques "Oh voilà maman !" m'ont apporté un soulagement et un réconfort immédiats ; et à maintes reprises au cours de ces dernières années, je disais presque les mêmes mots avec respect : "Oh, voici mon Dieu !" qui m'ont apporté une délivrance beaucoup plus bénie.

Lui présent, que pouvais-je craindre ? Puisqu'Il a dit : "Je ne te délaisserai pas ni ne t'abandonnerai", je peux sûrement dire hardiment : "Le Seigneur est mon secours ; je n'aurai pas de crainte. Que peut me faire un homme ?". Je me souviens encore aujourd'hui du sentiment de sécurité totale que m'inspirait la présence de mon père terrestre. Je ne craignais rien quand il était là.

Et assurément avec mon Père céleste, il ne peut y avoir de place pour la peur.

C'est donc pour son aide pratique et son réconfort que je souhaite que ce fait merveilleux d'Emmanuel, "Dieu avec nous" soit clair et précis, car je suis certain que très peu, même parmi les enfants de Dieu, y croient vraiment. Ils peuvent dire que si, ils peuvent répéter mille fois sur le ton pieux et conventionnel jugé approprié pour un tel sentiment : "Oh, oui, nous savons que Dieu est toujours présent avec nous, mais ..." - et dans ce "mais" tout est dit.

Il n'y a pas de "mais" dans le vocabulaire de l'âme qui accepte Sa présence comme un fait littéral. Une telle âme triomphe joyeusement de toute suggestion de peur ou de doute. Elle a Dieu et cela lui suffit. Sa sécurité certaine et le secours à tous ses besoins résident dans Sa présence pour toutes choses et pour toujours.

Permettez-moi donc de vous prier, chers lecteurs, de vous tourner un instant vers le 139ème Psaume, où nous trouverons une révélation vraiment bénie de cette vérité.

La pensée centrale du psaume se trouve dans les versets 7 à 12 : "Où irais-je loin de ton Esprit, et où fuirais-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es ; si je me couche au Sépulcre, t'y voilà. Si je prends les ailes de l'aube du jour, et que j'aille habiter au bout de la mer, Là même, ta main me conduira, et ta droite me saisira. Si je dis : Au moins les ténèbres me couvriront ; la nuit devient lumière autour de moi ; Les ténèbres mêmes ne sont pas obscures pour toi, et la nuit resplendit comme le jour ; les ténèbres sont comme la lumière. Car c'est toi qui as formé mes reins, qui m'as façonné dans le sein de ma mère".

Je ne peux concevoir une déclaration plus précise ou plus générale de Sa présence continuelle auprès de nous, où que nous soyons ou quoi que nous fassions, que celle contenue dans ce passage. Les gens parlent de chercher à entrer dans la présence du Seigneur, mais nous voyons ici qu'ils ne peuvent pas en sortir, qu'il n'y a pas de place dans tout l'univers où Il n'est pas présent : ni le ciel, ni l'enfer, ni les extrémités de la mer, et pas de ténèbres assez grandes pour se cacher un instant de Lui. Et la raison en est que c'est Lui "qui a formé mes reins", ce qui signifie qu'Il n'est pas seulement avec nous, mais en nous, et doit par conséquent nous accompagner partout où nous allons.

Nous devons par conséquent l'accepter comme vrai, tout comme ces paroles de notre Seigneur, "Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde", étaient l'expression, non pas simplement d'un beau sentiment, mais d'un fait incontestable. Il est avec nous et nous ne pouvons pas nous éloigner de Lui.

Nous pouvons nous trouver dans une telle obscurité au point d'être totalement incapables de Le voir, et penser - nous l'avons probablement souvent pensé - que, par conséquent, Il ne nous voit pas. Mais notre Psaume nous assure que les ténèbres ne Le cachent pas et qu'en réalité, les ténèbres et la lumière sont tous les deux pareils à Ses yeux.

Nous sommes aussi présents à Ses yeux et aussi clairement visibles quand nos âmes sont au plus profond des ténèbres spirituelles ou qu'elles se prélassent dans la lumière la plus brillante. Les ténèbres peuvent nous Le cacher, mais elles ne nous cachent pas de Lui.

Aucune errance ou distance spirituelle apparentes ne nous font sortir de Sa présence ; pas même si nous allons dans les profondeurs du péché dans notre errance. Dans les parties les plus éloignées de la mer ou où que nous soyons, Il est toujours présent pour nous tenir et nous conduire. Il n'y a pas un moment ni un endroit où nous pourrions être laissés sans Ses soins.

Il y a des moments dans notre vie où le délire nous rend complètement inconscients de la présence de nos infirmières les plus attentives et les plus tendres. Un enfant en délire pleurera d'angoisse à l'égard de sa mère et lui déchiquettera le coeur par ses lamentations et ses cris poignants, alors qu'elle est en train de tenir sa main fiévreuse en baignant sa tête douloureuse, et en prenant soin de lui de toute la tendresse indicible de l'amour d'une mère.

Les ténèbres de la maladie ont caché la mère à l'enfant, mais n'ont pas caché l'enfant à la mère.

Et il en va de même avec notre Dieu et nous. Les ténèbres de nos doutes, de nos peurs, de nos chagrins ou de notre désespoir, ou même de nos péchés, ne peuvent nous cacher de Lui, bien qu'ils semblent - et le font souvent - nous cacher de Lui. Il nous a dit que les ténèbres et la lumière sont du pareil au même pour Lui ; et si notre foi tient compte de cela comme un fait, nous serons en mesure de traverser les saisons les plus sombres dans une confiance tranquille, tout en étant sûrs que, même si nous ne pouvons ni le voir ni le sentir, notre Dieu prend soin de nous, et ne délaissera jamais ni ne nous abandonnera.

Cependant, cette présence permanente de notre Dieu sera soit une joie, soit une peine pour nous, en fonction de ce que nous savons de Lui. Si nous pensons à Lui comme à un tyran sévère, soucieux uniquement de Sa propre gloire, nous aurons peur de Sa présence continuelle. Si nous Le considérons comme un Père tendre et aimant, soucieux uniquement de notre bénédiction et de notre bonheur, nous serons heureux et reconnaissants de L'avoir ainsi toujours avec nous. Car la présence et les attentions de l'amour ne peuvent jamais signifier que du bien pour celui qui est aimé.

Le psaume que nous étudions nous montre que la présence de notre Dieu est la présence de l'amour et qu'elle nous apporte une infinité de réconfort et de repos. Il dit dans les versets 1 à 5 : "Seigneur Éternel, tu m'as sondé, et tu m'as connu. Tu sais quand je m'assieds et quand je me lève ; tu découvres de loin ma pensée. Tu es au courant quand je marche et quand je me couche ; tu es parfaitement au courant de toutes mes voies. Même avant que la parole soit sur ma langue, voici, ô Éternel, tu la connais tout entière. Tu me tiens serré par-derrière et par-devant, et tu as mis ta main sur moi".

Notre Dieu nous connaît et nous comprend et connaît tous nos chemins. Personne d'autre dans le monde ne nous comprend. Nos actions sont peut-être mal interprétées et nos motivations mal évaluées. Nos caractères naturels ne sont pas pris en compte, ni nos tendances héréditaires prises en compte. Personne ne tient compte de notre mauvaise santé ; personne ne se rend compte à quel point nous devons faire face. Mais notre Père sait tout. Il nous comprend et Son jugement tient compte de tous les éléments, conscients ou inconscients, qui constituent notre caractère et contrôlent nos actions. Seul un amour qui comprend tout peut être juste et notre Dieu est juste. Pas étonnant que Faber puisse dire :

"Il n'y a pas d'endroit où les douleurs de la terre
Sont plus ressenties que dans le ciel ;
Il n'y a pas d'endroit où les défauts de la terre
Ont un tel jugement bienveillant."


Certains d'entre vous ont eu peur de Sa justice, peut-être parce que vous pensez qu'elle serait contre vous. Mais ne voyez-vous pas maintenant que tout est de votre côté, tout comme le fait la justice d'une mère, car "il connaît notre corps et se souvient que nous sommes de la poussière" ? Aucun juge humain ne peut jamais faire cela ; et pour moi, cette compréhension de Dieu est l'un de mes plus beaux réconforts. Souvent je ne me comprends pas ; tout à l'intérieur semble confus et désespérément enchevêtré. Mais ensuite, je me souviens qu'Il m'a sondé et qu'Il me connaît et comprend les pensées qui me rendent si perplexe, et que, par conséquent, je peux simplement Lui laisser tout ce pitoyable imbroglio pour qu'Il le démêle. Et mon âme s'enfonce immédiatement, comme sur des oreillers duveteux, dans un lieu de repos bienheureux.

Plus encore, en raison de cette connaissance et de la compréhension complète de nos besoins, quel réconfort a-t-on de se dire qu'Il connaît quand on s'assoit et quand on se lève, qu'Il est au courant de toutes nos voies et prend note quand on se couche. Tout comme une mère fait pour ses petits fous, insouciants, ignorants mais bien aimés, Dieu fait de même envers nous.

Quand une mère est avec ses enfants, elle pense à leur confort et à leur bien-être toujours avant les siens. Ils doivent disposer de sièges confortables où aucun courant d'air ne peut les atteindre, peu importe l'inconfort qu'elle peut être contrainte d'endurer. Leurs lits doivent être doux et leurs couvertures chaudes, peu importe pour elle-même. Leurs chemins doivent être doux et sûrs, même si elle, elle est obligée de marcher sur des chemins rudes et dangereux. Son propre confort, comparé à celui de ses enfants, ne compte pas aux yeux d'une mère aimante. Et certainement notre Dieu n'a pas rendu les mères de ce monde plus capables d'un amour auto-sacrifiant, qu'Il n'en a Lui-même. Il doit être plus beau et plus grand sur le plan de l'amour et du sacrifice de soi que toute mère qu'Il ait jamais faite.

Ensuite, puisqu'Il nous a assuré qu'Il connaissait quand on s'assoit et quand on se couche, qu'Il était au courant de notre chemin et de notre coucher, nous pouvons être parfaitement et heureusement assurés que, même dans ces petits détails de notre vie, nous obtenons le meilleur de Son amour, de Sa sagesse, et de Sa puissance qu'Il puisse donner. Je veux dire cela dans un sens très littéral. Je veux dire qu'Il se soucie littéralement de nos sièges et de nos lits, et qu'Il veille à ce que chacun de nous, puisse avoir un type de siège ou de lit qui nous convient le mieux, pour notre meilleur développement. Et aussi sur ce dernier point : Il est tellement mieux que n'importe quelle mère. Son amour est un amour sage, qui voit l'issue des choses et qui se soucie plus de notre bien suprême que de ce qui l'est moins. Ainsi, alors que l'amour faible d'une mère ne peut pas voir au-delà du confort actuel de l'enfant, et ne peut supporter d'infliger ou de tolérer un inconfort quelconque, l'amour fort et sage de notre Dieu peut supporter de permettre l'inconfort actuel, par souci de la gloire future qui doit en résulter.

Chez nous comme à l'étranger, confions donc le choix de nos sièges et de nos lits ainsi que de toutes les autres petites circonstances simples de notre quotidien et de notre entourage, à Dieu qui nous a ainsi assuré qu'Il connaissait tout à leur sujet.

Dans notre Psaume, il nous est dit qu'Il nous "poursuit" sur notre chemin. Certains d'entre nous savent ce qu'est d'"être poursuivis" par des personnes ou des choses importunes et déplaisantes. Mais nous n'avons jamais pensé, peut-être, que nous étions poursuivis par Dieu parce qu'Il nous aime trop pour nous laisser tranquilles, et qu'aucune froideur ni aucune rebuffade de notre part ne pourrait Le chasser. Pourtant, c'est glorieusement vrai ! Et de plus, Il nous poursuit "par derrière comme par devant".

Tout comme une mère le ferait. Elle passe derrière ses enfants et ramasse tout ce qu'ils ont laissé tomber, et élimine toutes les ordures qu'ils ont laissées derrière eux. Nous, les mères, commençons cela dans la crèche avec les blocs et les jouets, et nous continuons avec cela toute notre vie, cherchant continuellement à rectifier ce que nos enfants ont laissé de travers derrière eux ; souvent au prix de beaucoup de travail et de peine, mais toujours avec un amour qui rend le travail et les problèmes rien en comparaison de s'occuper des enfants que nous aimons. Quelle bonne mère a déjà refusé d'aider le pauvre petit chéri en larmes qui est venu avec un noeud enchevêtré pour le démêler ou le petit garçon impatient à dérouler ses cordes de cerf-volant ?

À supposer que les noeuds et les enchevêtrements soient arrivés par leur faute, son amour néanmoins peut compatir en regard des fautes elles-mêmes et les plaindre, et elle cherchera d'autant plus à les réparer.

Tout cela et plus encore Dieu le fait pour nous depuis notre plus tendre enfance, bien avant que nous en sachions assez pour en être conscients, jusqu'à la fin de notre vie terrestre. Nous L'avons vu peut-être devant nous, mais nous ne L'avons jamais considéré comme étant également derrière nous. Pourtant, c'est un fait louable qu'Il soit toujours derrière nous, désireux de rectifier les choses de travers, de démêler nos écheveaux enchevêtrés et de racheter continuellement le tort que nous avons commis et les erreurs que nous avons commises.

Si, par conséquent, l'un de nous a dans son passé des choses qui leur ont causé de l'anxiété ou du remords, levons désormais la tête avec une heureuse confiance que le Dieu qui est derrière nous, remettra toutes choses en ordre d'une manière ou d'une autre, si nous le Lui confions, et peut même faire en sorte que nos erreurs et nos méfaits concourent ensemble pour le bien.

Ah ! c'est une grande chose que d'être "poursuivi" par Dieu.

Et là encore, quel océan de réconfort il y a dans les versets 14 à 16 : "Je te loue de ce que j'ai été fait d'une étrange et merveilleuse manière; tes oeuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien. Mes os ne t'étaient point cachés, lorsque j'étais formé dans le secret, ouvré comme un tissu dans les lieux bas de la terre. Tes yeux m'ont vu, lorsque j'étais comme une masse informe, et sur ton livre étaient inscrits tous les jours qui m'étaient réservés, quand aucun d'eux n'existait".

L'une des choses qui nous trouble plus souvent que nous ne voulons avouer, c'est notre aversion pour la façon dont nous avons été assemblés. Notre "fabrication ou composition" mentale ou morale ne nous convient pas. Nous pensons que si nous avions été créés avec plus ou moins de ceci, si nous avions été moins impulsifs ou plus enthousiastes, si nous avions été plus comme quelqu'un d'autre que nous admirons, nos chances de succès auraient été beaucoup plus grandes, que nous aurions pu servir Dieu beaucoup plus convenablement et, que cela aurait été plus satisfaisant à tous égards pour nous-mêmes et pour Lui. Et nous sommes parfois tentés de penser qu'avec notre misérable constitution, il est désespéré de s'attendre à Lui plaire.

Si nous réalisions vraiment que Dieu Lui-même nous a créés, nous devrions voir la folie de tout cela immédiatement, mais nous pensons secrètement qu'Il n'avait pas beaucoup de main en la matière, un peu comme si nous avions été réunis d'une manière un peu aléatoire, ce qui a laissé au hasard nos caractères, notre personnalité. Nous croyons en la création de façon globale, mais pas de façon individuelle quand il s'agit de nous-mêmes.

Mais dans ce Psaume, nous voyons que Dieu a présidé à la création de chacun de nous, en supervisant les plus petits détails, même - pour parler au figuré - même pour écrire ce que chaque “membre” devait être, alors qu'il n'y en avait pas encore.

Par conséquent, tels que nous sommes naturellement avec les caractères qui nous sont inhérents dès la naissance, nous sommes précisément ce que Dieu voudrait que nous soyons et avons été programmés par Sa propre main pour accomplir le travail particulier qu'Il a préparé pour notre réalisation. Je veux parler, bien sûr, de nos caractères naturels, pas ceux pervertis de notre part, par le péché.

Il y a quelque chose de très glorifiant pour le Créateur dans cette façon de voir les choses. Le génie cherche toujours à s'exprimer et cherche aussi à s'exprimer de la manière la plus variée possible. Aucun véritable artiste ne se répète, mais chaque image qu'il peint ou chaque statue qu'il sculpte est une nouvelle expression de son pouvoir créateur. Lorsque nous allons à une exposition de tableaux, nous devrions ressentir un relâchement de l'art si deux sont exactement pareils ; et il en va de même pour nous qui sommes "l'oeuvre de Dieu". Sa puissance créatrice s'exprime différemment en chacun de nous.

Et dans la "fabrication ou composition" individuelle qui parfois nous trouble, il y a une manifestation de cette puissance différente de toutes les autres ; sans cette structure de l'individuel, le jour de l'exposition où chacun doit être à la louange de Sa gloire, on serait incomplet. Tout ce qu'Il nous demande, c'est que, comme Il nous a créés, Il puisse aussi avoir la gestion de notre vie, car Lui seul nous comprend et est donc le seul à pouvoir le faire.

L'homme qui fabrique une machine complexe est le mieux placé pour la gérer et la réparer ; celui qui s'en mêle est susceptible de le gâcher. Et quand nous pensons à la complexité de nos mécanismes internes et à l'échec continu de notre propre gestion, nous pouvons être reconnaissants de les remettre à Celui qui les a créés et de les laisser entre Ses mains. Nous pouvons être sûrs qu'Il tirera le meilleur parti de nous et que nous, même nous, avec nos "tempéraments particuliers" et nos caractères apparemment déplorables, deviendrons des vases d'honneur, sanctifiés et réunis pour l'usage du Maître, et adaptés à toute bonne oeuvre.

J'ai lu une fois un dicton d'un vieil écrivain quaker, que je n'ai jamais oublié : "Contentez-vous d'être exactement comme votre Dieu vous a fait". Cela m'a aidé à comprendre le point sur lequel je m'attarde ici ; et je suis convaincue que le contentement de notre propre "composition" individuelle est une partie essentielle de notre soumission à Dieu, comme le contentement de n'importe quelle autre situation de notre vie quotidienne. Si chacun de nous n'existait pas tel que nous le sommes par nature, une expression de la puissance créatrice de Dieu serait manquante et une partie de Son oeuvre serait laissée à l'abandon.

Et en outre, se plaindre de nous-mêmes, c'est se plaindre de Celui qui nous a créés et ne peut que L'affliger. Soyons donc contents, et veillons seulement à ce que le Divin Potier fasse de nous le meilleur de ce qu'Il peut et qu'Il nous utilise selon Son bon plaisir.

Les versets 17 et 18 font ressortir une autre vision de la présence continuelle de Dieu parmi nous, c'est qu'Il pense toujours à nous et que Ses pensées sont bonnes et aimantes, car le psalmiste les qualifie de précieuses. "Combien me sont précieuses tes pensées, ô Dieu ! combien en est grande la somme ! Si je veux les compter, elles sont plus nombreuses que le sable. Si je me réveille, je suis encore avec toi".

Tant de gens sont tentés de croire que Dieu ne leur prête aucune attention. Ils pensent que leurs intérêts et leurs affaires sont tout à fait insignifiants à Son avis et qu'ils sont trop indignes d'espérer Son attention. Mais ils Le blessent gravement par de telles pensées. Une mère accorde autant d'attention à son plus jeune enfant qu'à ses enfants plus âgés et s'intéresse autant aux petits besoins et plaisirs qu'ils éprouvent. Je ne suis pas sûre mais elle fait plus. Ses pensées s'attachent à celui qui en a le plus besoin. Et celui qui a fait le coeur de la mère ne sera-t-Il pas moins attentif aux besoins et aux plaisirs de Ses créatures les plus viles et les plus démunies ? Il entend même les jeunes lions quand ils rugissent, et pas un moineau ne peut tomber par terre sans qu'Il le veuille. Par conséquent, nous, qui avons plus de valeur que beaucoup de moineaux, nous n'avons pas à craindre un moment de négligence.

En fait, la responsabilité de créer quoi que ce soit, exige un soin sans faille de la part du Créateur; et c'est la gloire de l'omnipotence qui peut s'occuper à la fois des moindres détails et des plus grandes opérations.

"Car la grandeur infinie fait de la place
Pour que toutes choses sur ses genoux reposent;
Nous devrions être écrasés par une magnificence
en manque d'infinité."


Je ne sais pas pourquoi nous considérons comme défaillant un homme ou une femme qui néglige de petits détails dans les grandes affaires, et de fait, nous nous retournons pour accuser notre Dieu de faire la même chose. Mais si l'un de mes lecteurs a jusqu'à présent a été coupable de cette folie, cessez cela dès maintenant, et que chacun désormais, croie sans le moindre doute, que toujours et partout "le Seigneur pense à moi".

Le reste du Psaume développe l'accord parfait de pensée entre l'âme et Dieu, où cette vie de foi simple a été engagée. Ayant appris l'oeuvre transformatrice de la présence continuelle de Dieu et de Ses soins incessants, l'âme est amenée dans une union si profonde avec Lui qu'elle aime ce qu'Il aime et déteste ce qu'Il déteste et L'invite instamment à la sonder et à l'éprouver, de sorte qu'il ne puisse subsister aucune place ailleurs dans son être qui ne soit en harmonie avec Lui.

Dans la lumière du soleil de Sa présence, les ténèbres doivent fuir, et le coeur sentira bientôt qu'il ne peut pas supporter d'avoir un coin fermé, loin de Son éclat; car en Sa présence se trouve "la plénitude de la joie", et à Sa droite "il y a des délices éternelles".

Une vieille femme vivant dans une partie désolée de l'Angleterre, gagnait beaucoup d'argent en vendant des boissons fortes et de la bière à des voyageurs aventureux qui passèrent devant son cottage solitaire. Mais sa conscience la troublait. Elle voulait être chrétienne et aller au paradis après sa mort, mais elle avait le sentiment intérieur que si elle devenait chrétienne, elle devrait abandonner ses activités lucratives ; et elle pensait que cela serait au-dessus de ses forces, de telle sorte que confrontée à ces deux choses, elle fut amenée dans un grand conflit intérieur.

Mais un soir, lors d'une réunion à laquelle elle assistait, un prédicateur de loin a parlé du fait doux et béni de la présence continuelle de Dieu parmi nous et de la joie que cela apporterait à coup sûr si elle était vécue. Son âme était ravie à l'idée d'une telle possibilité pour elle et, oubliant tout de la bière, elle commença aussitôt avec une foi toute simple à la revendiquer comme une réalité bénie. À maintes reprises, elle s'exclama dans son coeur alors que le prédicateur poursuivait son sermon : "Ah, Seigneur Jésus, je ne savais que Tu étais toujours avec moi ! Ah, Seigneur, combien il est bon de savoir que je T'ai tout le temps à mes côtés et que Tu prends soin de moi ! Ah, Seigneur, je ne me sentirai plus jamais seule !" Et quand la réunion s'est terminée et qu'elle retourna chez elle à travers les landes, sans cesse le joyeux refrain continuait : "Ah, Seigneur Jésus, Tu vas rentrer à la maison avec moi ce soir. Peu importe, Seigneur Jésus, la vieille Betty ne Te laissera plus jamais partir maintenant, je sais que je T'ai !"

Tandis que sa foi s'emparait ainsi du fait de Sa présence, elle commença à s'en réjouir de plus en plus. Finalement, lorsqu'elle atteignit la porte de son chalet, son âme était pleine de délices. En ouvrant la porte, le premier objet sur lequel elle posa ses yeux fut un grand pot de bière sur la table, prêt à être vendu. Tout de suite, cela lui revint à l'esprit : "Le Seigneur n'aimerait pas avoir cette bière dans la maison où Il vit" et tout son coeur répondit ardemment : "Cette bière doit dégager". Elle savait que le pot était lourd et elle se mit à genoux à côté de lui en disant : "Seigneur, Tu es venu à la maison avec moi, et Tu vas vivre avec moi toujours dans cette chaumière, et je sais que Tu n'aimes pas cette bière. S'il te plaît, donne-moi la force de le faire basculer sur la route". La force lui a été donnée et la bière a rapidement coulé dans la ruelle. Puis la vieille femme rentra dans son cottage et s'agenouilla pour remercier le Seigneur de la force qu'Il lui avait donnée. Elle ajouta : "Maintenant, Seigneur, s'il y a quelque chose d'autre dans ce chalet que Tu n'aimes pas, montre-le-moi, et elle sera aussi dégagée".

N'est-ce pas là, une illustration parfaite de la fin de notre psaume ? "Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur ; éprouve-moi, et connais mes pensées. Vois si je suis dans une voie d'injustice, et conduis-moi dans la voie de l'éternité !"

De même que la lumière chasse les ténèbres, la présence "réalisée" de Dieu (le fait d'en prendre conscience) chasse le péché, et l'âme qui, par la foi, demeure en Sa présence connaît une véritable et merveilleuse délivrance.

Et maintenant, j'espère que certains se demanderont : "Comment puis-je trouver cette présence réelle pour moi-même ?" Je vais donc terminer par quelques instructions pratiques.

Tout d'abord, laissez-vous convaincre par les Écritures que c'est un fait. Les faits doivent toujours être le fondement de nos expériences, sinon ces expériences ne valent rien. Ce n'est pas le sentiment qui cause le fait, mais le fait qui le produit. Et ce dont toute âme a besoin avant tout dans cette situation, c'est d'être convaincue indéniablement, à partir des paroles de Dieu à ce sujet, que Sa présence continuelle avec nous est un fait inébranlable.

Ensuite, ce point étant réglé, la prochaine chose à faire est de le concrétiser pour nous-mêmes en "pratiquant Sa présence", comme le formulait un vieil écrivain, toujours, partout et en toute situation. Cela signifie simplement que vous devez obéir au commandement des Écritures de "Le reconnaître dans toutes vos voies" en disant chaque heure et chaque instant : "Le Seigneur est ici" en faisant tout ce que vous faites, même si vous ne faites que manger et boire en Sa présence et pour Lui. Littéralement, "soit que vous mangiez soit que vous buviez, quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu".

Par cette "pratique continue de Sa présence", l'âme acquiert enfin une habitude de foi; et comme au début vous doutiez de Sa présence, il vous sera difficile finalement d'en douter. Aucun effort important n'est requis pour cela, mais simplement une foi inébranlable. Ce ne sont pas des raisonnements étudiés ou des méditations élaborées qui vous aideront ici.

L'âme doit reconnaître, par un acte de foi simple, que Dieu est présent et doit alors s'habituer à une conversation continuelle avec Lui sur toutes choses, dans la liberté et la simplicité. Il n'exige pas grand-chose de nous. Un petit souvenir de Sa présence, quelques mots d'amour et de confiance, une élévation momentanée de notre coeur qui lui est adressée de temps à autre au fil de nos activités quotidiennes, un appel constant à Lui pour tout comme à un ami et à une aide présents et aimants, un effort pour vivre dans le ressenti continu de Sa présence, et la permission à nos coeurs de "demeurer à l'aise" à cause de cela - c'est tout ce qu'Il demande ; le moindre souvenir est le bienvenu pour Lui et contribue à rendre Sa présence réelle pour nous.

Quiconque sera fidèle à cet exercice sera bientôt conduit à une réalisation bénie de tout ce que j'ai essayé de raconter dans ce livre, et de bien d'autres choses indicibles, et comprendra d'une manière qui dépasse les mots, ces paroles merveilleuses concernant notre Seigneur, "Ils l'appelleront Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous".



Source: J-Cl & L B.

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