Dans la nuée, Moïse et Élie parlent avec Lui.
Le monde ancien, du vieil homme, de la loi, arrive à son terme.
L'ancienne alliance et la nouvelle se rejoignent, comme la justice et l'amour s'uniront sur une autre colline, à la croix.
L'Homme (hommes et femmes) a été mis au défi de vivre de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, choisi par lui en lieu et place de l'Arbre de Vie.
Ce fut un échec sans appel: de la montagne de la Loi, on passe alors à celle de la grâce.
La Loi (Moïse) et les Prophètes (Elie) font place, lors de la Transfiguration, au Christ.
Ils étaient la graine - la loi - contenant le code qui, de la lettre, est transfiguré en Esprit.
Christ en toi fera mourir le vieil homme pour laisser la place à l'Homme Nouveau.
Métamorphose, naissance d'en haut.
La nuée, limite entre le visible et l'invisible, le matériel et le spirituel, montre que le ciel est une dimension non pas au-dessus de la nôtre, mais à côté, dans l'invisible, en l’Esprit, qui nous conduit dans notre désert.
Tout est nuée et quête d'Esprit, dit l'Ecclésiaste: lieu de rencontre, signe de la présence spirituelle, limite entre vu et non vu, comme dans le Lieu Très Saint, où on rencontre Dieu.
On ne peut cependant rester sur la montagne de la transfiguration: une fois vivifiés, nous retournons à notre terre nourrie de Christ pour y faire fructifier la semence céleste au moyen de l'eau de la Parole et de la Lumière du Soleil de Justice.
Mais l'Esprit en nous continue d'être lumière éclatante comme d'un éclair...
Heureux les mendiants d'Esprit, car le Royaume des Cieux est à eux!