Les éditions Raphaël publient en français les livres plus spécifiquement chrétiens de C.S. Lewis, la plupart traduits pour la première fois dans notre langue :
L'abolition de l'homme
Les trois chapitres qui composent L'abolition de l'homme nous entraînent dans une démonstration dont l'intensité va crescendo.
Alerté par une expression malencontreuse qu'il a trouvée dans un manuel scolaire, C.S. Lewis la soumet à l'analyse et il y décèle une vision du monde qui nie toute valeur objective.
Cette étude le conduit à démasquer les sinistres conséquences d'un rejet de toute morale et elle se termine par la description apocalyptique de l'instant où l'homme fera de lui-même la matière de ses propres manipulations.
L'avertissement que Lewis nous lance n'a pas prix une ride : en tentant de nous libérer de toute valeur, en refusant de soumettre nos découvertes scientifiques à des normes morales universelles, nous tendons toujours plus à abolir l'humain dans ce qu'il a d'unique et de sacré.
Dieu au banc des accusés
Dieu au banc des accusés est un recueil d'essais et de discours sur des sujets très variés, touchant à quelques grandes questions que l'homme se pose face à Dieu. Ouvrir un livre de Lewis, c'est toujours comme ouvrir une fenêtre dans une pièce qui sent le renfermé. C'est particulièrement vrai des brefs articles de ce recueil qu'il avait l'habitude de rédiger pour certains périodiques.
Qu'il s'agisse du « mythe devenu fait », de la réalité des miracles, des rapports entre science et religion ou de la tendance de l'homme moderne à rendre Dieu responsable de tous les maux de l'univers, Lewis nous interpelle et nous entraîne dans des réflexions lumineuses, celles qui lui ont fait dire : L'athéisme s'avère être trop simpliste. Si l'univers dans son ensemble n'a aucune signification, nous n'aurions jamais dû découvrir qu'il n'a aucune signification.
Le grand divorce
Embarquez avec le protagoniste de ce merveilleux récit dans le bus qui le conduit de l'enfer de la Terre aux abords du Ciel. Vous y rencontrerez l'artiste incompris, l'intellectuel cynique, le rustre belliqueux, le scientifique sceptique, l'ecclésiastique apostat. Vous y ferez la connaissance d'un homme qui persiste à revendiquer ses droits alors qu'il pourrait obtenir la joie et la liberté qui sont le lot de ceux qui choisissent le Ciel. Vous y retrouverez l'éternel conflit entre le vrai et le faux moi, entre le personnage et la personne.
Mais ce livre dépasse l'anecdote. Lewis y aborde avec sensibilité, et sans ambiguïté, les nombreuses manières que concoctent les hommes pour se convaincre qu'il n'existe aucune distinction claire entre le bien et le mal.
Lettres à Malcolm
Où et quand prier ? Les prières toutes faites nous sont-elles utiles ? Dieu exauce-t-il toutes nos prières ? La prière est-elle un simple monologue ? Est-ce le vrai moi qui prie ? Quel est le rôle de l'imagination dans la prière ? Quels sont les rapports entre prière et adoration, prière et repentance ? Voilà quelques-unes des questions que se pose C.S. Lewis dans cette correspondance amicale et informelle. Il les aborde avec sa sincérité et son humour habituels sans jamais éluder les paradoxes apparents et sans tomber dans le piège de la solution instantanée.
L'intelligence, la candeur et la ferveur spirituelle de Lewis apporteront éclaircissements et réconfort aux chrétiens qui prient et à ceux qui ne le peuvent pas.
Le problème de la souffrance
Face à la souffrance, les philosophes et les théologiens ont souvent fait preuve d'arrogance. Ils veulent tout expliquer. Et même s'ils le font pour glorifier Dieu et consoler les hommes, le moyen n'est pas bon, parce qu'il n'est pas vrai.
C.S. Lewis évite ce piège. À une logique descendante, qui prétend tout connaître des desseins de Dieu et expliquer la finalité de tous nos maux, il préfère l'élan ascendant, qui part de notre expérience humaine, avec ses incertitudes, ses tâtonnements et ses ombres.
Sans escamoter les difficultés, et même en trébuchant, il nous encourage à ne pas repousser le message ami, l'irruption de la puissance de Dieu dans notre intimité, par le truchement de la venue du Christ.
Les quatre amours
Un ouvrage candide, chaleureux et personnel où l’auteur décrit les quatre formes fondamentales d’amour : l’affection, l’amitié, l’amour érotique et l’amour divin. Il explore les possibilités et problèmes de l’amour entre parents et enfants, entre hommes et entre femmes ; l’amour des hommes pour les femmes et des femmes pour les hommes, et l’amour de Dieu qui donne une richesse incomparable et une dimension unique à toute autre forme d’amour. Lewis aborde également les questions relatives au sexe, à la possessivité, à la jalousie, à l’orgueil, au faux sentimentalisme, aux bonnes et aux mauvaises manières dans l’art d’aimer ; il se plaît à insister sur la nécessité du rire et de l’humour entre amoureux.
Certes, les bienfaits de l'amour sont souvent accompagnés de risques, précise Lewis, mais il nous recommande de prendre le risque d’aimer, car «…en dehors du Ciel, le seul lieu où nous puissions être préservés des dangers de l’amour, c'est l’enfer.»
Ce sont bien des réflexions personnelles sur les psaumes, et non des commentaires ou une étude théologique, que C.S. Lewis nous propose ici. Il aborde ces grands poèmes de la Bible sous trois angles différents : la religion juive de l'Ancien Testament, qui en est à l'origine ; l'époque du Christ, qui leur confère une signification nouvelle ; et notre expérience quotidienne dans le monde contemporain.
Les remarques de ce grand défenseur du christianisme sont toujours l'expression d'une foi authentique, mais non conventionnelle. Refusant d'éluder les passages gênants, Lewis apporte un éclairage non seulement sur les psaumes discutés, mais aussi sur nos propres manquements, sur les ombres de notre humanité.
Dans un style généreux et d'une cohérence sans faille, Lewis est avant tout animé du désir de nous faire partager l'émerveillement et la joie qu'il éprouve à la lecture des psaumes.
Animé très tôt par le désir de retrouver la Joie, goûtée furtivement dans des expériences de son enfance irlandaise, Lewis laisse son imagination l'entraîner vers l'étrange et le surnaturel ténébreux, vers les sombres mythes nordiques.
Lors de ses séjours dans les austères collèges anglais, la raison reprend le dessus. Il connaît alors quelques années d'errance dans les caprices de la philosophie et les réconforts ambigus de l'athéisme. Mais les aléas de la vie, et quelques rencontres surprenantes, effritent progressivement ses réticences face à la foi chrétienne.
La nostalgie vibrante du jeune Lewis le conduit ainsi inéluctablement à la source même de sa quête, au Pays d'où les flèches de Joie lui ont été décochées, au Créateur qui inventa le monde et la parole, le désir et la beauté, la personne et la personnalité, au «Mythe devenue Réalité», qu'il découvre finalement en Jésus de Nazareth.
Une autobiographie sincère et pudique, généreuse et retenue, où la raison se marie avec bonheur à l'imagination.
Citons encore Les fondements du christianisme, Tactique du diable et Démo(n)cratiquement vôtre.
Pour la petite histoire, Richard Attenborough a réalisé un film sur C.S. Lewis.