Pendant longtemps l’homme a cru vivre au centre d’un
monde conçu en fonction de lui. Puis, les découvertes scientifiques
aidant, ce finalisme naïf a été battu en brèche et finalement bouté hors
du champ de la science.
Or voici que les connaissances les plus
avancées des mécanismes du vivant semblent redonner vie au finalisme. Et
c’est cette hypothèse qu’explore en détail le travail novateur de
Denton, qui détaille la longue chaîne de coïncidences nécessaires pour
que la vie puisse exister et montre que tout se passe comme si
l’ensemble des lois de l’univers étaient coordonnées pour atteindre ce
but.
Cette conclusion ouvre des perspectives fascinantes. Si
la vie est un processus dirigé qui échappe au hasard, elle doit être de
même nature partout : Denton avance ainsi que la vie est un programme se
déroulant dans un milieu qui semble avoir été idéalement aménagé pour
cela.
L'ensemble du monde physique est parfaitement ajusté pour que la vie soit possible. Les éléments du tableau périodique ne pourraient pas être différents de ce qu'ils sont. Changer, même de manière infime, une parcelle du cosmos le rendrait stérile.
La vie est le but de l'Univers.
Si l'Univers permet la vie, s'il est biocentrique, c'est qu'il a été conçu comme tel. Notre environnement est en réalité un ensemble de particularités géniales et uniques qui rendent notre vie possible. Il est le produit d'un dessein, d'une intention.
L'évolution porte elle aussi la marque d'un dessein.
L'ensemble des organismes forme l'arbre du vivant. Cet arbre représente le passé et le présent de la biosphère. Nous qui en sommes l'étape ultime, nous pouvons l'examiner à la lumière de nos connaissances. Cet arbre a un but : l'homme. Nos capacités sont en accord subtil avec le monde et il est impensable que notre évolution ait été le seul fruit du hasard, de la contingence.
Michael Denton, biochimiste et généticien, professeur à l’Université d’Otago (Nouvelle-Zélande), ancien directeur du Centre de génétique humaine de Sydney. Il dirige un programme de recherche international sur ce thème sous l’égide du National Institute of Health américain. Il est l’un des spécialistes mondiaux des maladies génétiques des yeux. Son premier livre, Evolution, une théorie en crise (Flammarion,1992), a suscité des débats passionnés dans de nombreux pays.
L'évolution a-t-elle un sens ?