Dans la Bible, le nom équivaut à la personne : octroyer un nom à quelqu'un ou quelque chose, c'est établir un rapport de domination ou de possession (cf. p.ex. Genèse 2:19 et suivants). Dans l'AT, connaître le nom de Dieu permet de lui rendre un culte et de s'assurer de sa protection.
Exode 20:7 demande par conséquent de ne pas prononcer A TORT le nom de Dieu, à savoir envoyer des malédictions (des "sorts") à autrui, maudire, en utilisant le Nom. Le NT continue au-delà de cette ligne, en demandant de bénir ses ennemis.
Les démêlés des premiers chrétiens avec la Sanhédrin proviennent du fait que ce dernier considérait comme blasphématoire d'utiliser le Nom de Jésus dans des expressions réservées à Dieu seul, p.ex. en ce qui concerne la guérison ou le salut. Le baptême, le témoignage, les guérisons se font en effet DANS LE NOM de Jésus, ce qui en fait l'égal de Dieu. Contrairement aux "sorts", qui appellent le malheur et ne doivent par conséquent pas être faits au nom de Dieu (et même pas du tout par ailleurs), les bénédictions se font au Nom de Jésus, Dieu fait homme.
Le salut ne se trouve en aucun autre, car il n'y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les humains par lequel nous devions être sauvés. (Actes 4:12)
Cité librement d'après Les Actes des apôtres, Daniel Marguerat, Labor et Fides