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La vengeance dans les psaumes

Les Psaumes contiennent plusieurs passages qui appellent à la destruction de nos "ennemis", voire à la "vengeance".

Tout d'abord, la "vengeance" : ce mot est mal traduit - littéralement, il ne s'agit pas de tirer vengeance, mais de tirer justice. Or la justice qu'apporte Jésus, c'est la justification du pécheur. A vouloir lire la Bible de manière fondamentaliste, nous semons des graines qui donnent l'évangile de la prospérité, les "fight churchs", les va-t-en guerre, etc. Ces graines sont des graines charnelles de l'Ennemi, qui nous met sous le joug de l'esprit mensonger du monde. L'Esprit de Dieu est Esprit de Vérité, qui libère du diable, de la chair et du monde.

Nous sommes en effet en guerre, en guerre spirituelle contre le monde, la chair et le diable. Comme pour toute guerre, quelle que soit la dimension dans laquelle elle se déroule, il y a des enjeux (nous), des terrains de bataille (notre territoire intérieur), des armes (Éphésiens 6), de la désinformation (Satan, le manipulateur, en est le spécialiste), des agents secrets (les démons pour l'ennemi, les anges pour Dieu), des agents doubles (les sauvés qui vivent de la chair, ceux qui servent Mammon en prétendant servir Dieu, etc.), des traîtres (les chefs religieux qui pactisent avec l'ennemi, ceux qui remplacent la foi par un système religieux, etc.), des messages cryptés (parler en langues), des défaites et des victoires.

Nos ennemis sont donc spirituels : la Bible ayant été écrite par le Saint-Esprit, c'est avec l'Esprit qu'il faut la lire. Lorsque Paul dit tout de go qu'Agar est la Jérusalem terrestre, et Sarah la Jérusalem céleste, sans plus d'explications, cela nous montre qu'à l'époque il était tout à fait naturel de lire la Bible dans son sens spirituel. Idem lorsqu'il dit que notre vieil homme c'est Adam, et notre nouvel homme le Christ, etc. Si donc l'AT se lit avec l'Esprit de Dieu, les appels des Psaumes contre nos ennemis sont à comprendre spirituellement : selon Ephésiens 6, les véritables ennemis, ce sont les ennemis spirituels (C.S. Lewis l'a bien compris : il l'explique très clairement dans son livre "Réflexions sur les Psaumes"). Et lorsqu'à Gethsémané Jésus pousse des cris et des supplications, c'est parce qu'il lutte contre l'ennemi spirituel qui essaie de déstabiliser sa foi.