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La métamorphose

Ses proches [...] sortirent pour se saisir de lui, car ils disaient : Il est hors de sens (Marc 3:21)

Pourquoi me persécutes-tu ? (Actes des Apôtres 9:4)

Il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue (Actes des Apôtres 9:18)

On ne naît pas chrétien : on le devient... ("chrétien", c'est à dire personne en qui règne Christ)

Si Christ ne règne pas en nous, les choses de la foi sont pour nous pure folie, comme elles l'étaient pour les proches de Jésus au temps où il se manifesta en chair parmi nous : ils voyaient son comportement comme celui d'un être hors de sens...
   
Cependant, en nous ouvrant à Christ, toutes nos écailles tombent de nos yeux : ces écailles, ce sont nos idées, nos opinions, nos manières de voir...

Car la foi est avant tout perte des préjugés humains, des idées préconçues du vieil homme.
   
La rencontre avec Christ opère une métamorphose : vieil homme au tombeau (chrysalide de la chenille) puis résurrection en tant que nouvel homme (la chenille, qui rampait à terre, devient papillon qui vole dans le ciel)

Cette métamorphose, c'est la grâce de Dieu qui l'opère, si nous acceptons cette opération en nous, qui nous fait passer par le tombeau, de même que la chenille n'a rien à faire pour devenir papillon, si ce n'est d'accepter de quitter son état de chenille rampante pour passer par le tombeau qu'est la chrysalide.

Cette métamorphose chez l'homme est un changement, changement de vision qui produit d'autres changements :

  • changement de la pensée

    il s'agit avant tout non pas d'acquérir de nouvelles pensées, mais de perdre nos pensées terrestres, charnelles, psychiques, démoniaques

    la Vérité n'est pas quelque chose qui s'acquiert, mais elle se découvre en renonçant à tout ce qui la cache à nos yeux : Christ, Vérité, est là, il est présent ici et maintenant, mais nous ne pouvons le voir si nos yeux ont des écailles que sont nos idées sur Dieu, nos peurs (*), nos superstitions, nos traditions religieuses

  • changement des paroles

    là aussi, si nos blabla sont mis de côtés, si nos paroles inutiles, futiles, légères, hors de la réalité, sont laissées de côté, la Parole de Dieu pourra se manifester

    nous n'avons pas à nous exercer à parler pour frapper un auditoire, nous exercer à raisonner pour convaincre, mais nous avons à être Christ, à savoir : être oints de l'Esprit de Dieu (christos est le mot grec pour messie, mot hébreu qui veut dire oint)

    avec l'Esprit de Dieu, la Parole devient épée qui sait séparer ce qui vient de/va à Dieu de ce qui reste au tombeau

  • changement du comportement

    le nouveau testament l'enseigne : nous ne pouvons accomplir la loi dans son entier, car il y aura toujours quelque chose qui nous échappera

    nous n'avons pas à faire des choses, mais nous avons à renoncer à faire des choses, renoncer tout court à faire de notre propre initiative : Christ fera, Lui, à travers nous

Si les contemporains de Christ ne le comprenaient pas, ne vous attendez pas à être accueillis différemment, car Christ en vous est le même hier, aujourd'hui et pour toujours.

Ils vous lanceront des pierres (idées dures provenant de coeurs sclérosés), se moqueront (la moquerie est une fuite résultant de la peur de la vérité), vous insulteront (l'insulte est le dernier refuge une fois que tous les arguments ont été balayés), ou tout simplement ne vous répondront pas (fuite en avant)

Même (et surtout) les milieux religieux agiront de la sorte : le réconfort de leur idées bien établies est mis en danger par l'Esprit de Celui qui ne se laisse pas enfermer dans des concepts humains...

Ne soyez pas étonnés si vos pires ennemis seront ceux qui devaient vous accueillir : Christ n'a-t-il pas vécu cela, et après Lui, Paul, Pierre et tous les autres ?

j'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi (2 Timothée 4:7)


(*) nous avons peur de souffrir : on souffre lorsqu'on se confronte à la réalité, parce qu'elle n'est pas celle que s'était construite notre vieil homme - notre peur est donc avant tout peur de la réalité, ce qui est paradoxal, vu que la réalité est de Dieu, et que Dieu est amour...

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