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Libre arbitre

Tout est relation. La foi par exemple, est relation avec Dieu. Or, la relation n'en est pas une si ceux qui y participent ne le font pas librement. En fait, le libre arbitre est un des fondements de la foi que nous a transmise Jésus.

Ainsi, par exemple, en est-il du communisme : il y a le communisme volontaire des premiers chrétiens (début des Actes), et le communisme imposé par l'idéologie du même nom. Paul dit en 1 Tim 6:18 : soyez communistes! C'est une exhortation, pas un ordre. Ananias et Sapphira en ont fait l'amère expérience : ils ont simulé le communisme (le vrai, le volontaire), et c'est la mort qui les attendait au bout du chemin (Actes 5).

Le libre arbitre est largement mis à contribution lorsque nous jouons avec les circonstances, qui sont une relation de type communication : il y a l'émetteur et le récepteur. L'émetteur, ce sont les circonstances,  le récepteur, c'est nous. Or, l'important n'est pas ce qui survient - de bon ou de mauvais - mais la manière dont nous l'accueillons. Ananias et Sapphira ont cru que c'était un ordre que d'être "communistes", et ils ont essayé de l'esquiver. Alors qu'en adhérant librement à la mise en commun ils auraient très bien pu expliquer qu'ils gardaient certaines choses pour eux. Ils étaient libres dans leur choix.

Nous sommes libres, donc responsables. Se plaindre des circonstances, ou chercher un bouc émissaire ("c'est le serpent qui m'a tenté", "c'est Ève qui m'a dit que...", etc.), c'est ne pas faire usage de son libre arbitre. En effet, puisque nous nous réclamons de Dieu et de Son Saint-Esprit, nous devrions utiliser notre libre arbitre pour arbitrer en faveur de l'amour de Dieu. C'est pourquoi la Bible nous exhorte à louer Dieu pour toutes choses. POUR, et non pas malgré. TOUTES, et non pas celles qui nous arrangent. Parce qu'Il est amour, et parce qu'Il sait ce qu'Il fait.

Les déceptions viennent de nos attentes. Si, au lieu d'avoir des attentes, nous nous attendons à Dieu, alors notre foi nous met dans le coeur la joie de tout ce qui survient, que ce soit apparemment bon ou apparemment mauvais. Car le bon peut être du mauvais déguisé, et le mauvais du bon déguisé.

Prenez l'exemple du Joseph de l'AT, ou de Job, ou même de Jésus : ce qui leur est arrivé était apparemment mauvais, mais au bout du chemin il y avait la plénitude de la relation avec Dieu.

Inversement, Judas était Apôtre - et pourtant il a mal fini, comme beaucoup de personnages de l'AT qui pourtant avaient bien commencé.

Le libre arbitre peut donc nous mener en enfer - l'enfer des circonstances que nous subissons et dont dépend notre humeur - ou nous apporter la plénitude du paradis - la joie d'accueillir tout comme venant de Dieu.