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Debout sur la mer de verre


En Apocalypse 15:2 l'homme spirituel est décrit debout sur la mer de verre : nous ne fonctionnons plus selon les critères du monde ancien - sous la mer de verre - mais régnons sur notre territoire intérieur - debout sur la mer de verre.

Je SUIS Chemin/Vérité/Vie (Jean 14:6) : le chemin qu'est Christ nous fait passer de l'arbre de la connaissance du bien et du mal à l'Arbre de Vie (*), en passant par la Vérité, la réalité de Dieu. Cette Vérité/réalité de Dieu, c'est que nous n'avons pas à décider de nous-mêmes ce qui est bien et ce qui est mal, car tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu (Rom 8:28), même (surtout) quand tout semble aller "mal" (**). Ce chemin de réalité mène à la Vie, car c'est Christ qui vit en nous - Arbre de Vie - et non plus notre moi (qui fonctionne selon le principe de l'arbre de la connaissance du bien et du mal).


Exemple concret : le pardon (***)

Nous avons vu que la chair peut pardonner, mais n'oublie pas. Que le nouvel homme, non seulement oublie, mais qu'il pardonne l'impardonnable.

C'est un grand pas que de pardonner, un pas supplémentaire que de pardonner l'impardonnable, et un pas plus grand encore, que d'oublier. Nous sommes dans le monde, qui peut pardonner, mais pas du monde, qui ne pardonne pas tout, et qui n'oublie pas.

Étant sur la mer de verre, nous pouvons aller encore plus loin : ne pas juger. Si nous ne condamnons pas, nous n'avons pas besoin de pardonner... si tout ce qui nous arrive (tout concourt...) est pour notre bien, alors ce que nous font les autres n'a pas à être jugé - Dieu seul est juge - mais à être accueilli comme un échelon de l'échelle qui nous relie au Ciel (I Cor 10:13). Ce n'est en effet pas ce qui nous arrive - en bien ou en mal - qui importe, mais la manière dont nous choisissons de l'accueillir. Et cela dépendra du degré de conscience que nous avons de notre nouvelle nature : si je suis debout sur la mer de verre  je règne sur tout ce qui est selon le vieil homme, et réagis selon l'homme nouveau. Tout sera donc considéré comme étant pour mon bien. Ce qui m'arrive sera alors non seulement à accueillir comme quelque chose de positif, mais comme une immense grâce (Jac 1:2) : Dieu nous fait passer par le feu pour nous débarrasser de nos scories, afin de nous purifier, et qu'il n'y ait plus de mélange en nous.

Alors nous pouvons prier le Notre Père tel qu'indiqué dans cet article.


(*) littéralement, il s'agit de bois plus que d'arbres : le bois de Vie p.ex. (trad. litt. de l'"arbre de vie"), c'est la Croix (bois) de Christ ("Je SUIS la Vie")

(**) relisez l'histoire de Joseph et ses frères, ou Job, et bien sûr l'histoire de Jésus

(***) le pardon à autrui, mais aussi (et surtout) à soi-même : comment aimer notre prochain comme nous-mêmes si nous ne parvenons pas à nous aimer nous-mêmes ?