Dans la dernière partie de la « Philocalie », anthologie de textes d'Origène, se trouvent réunis plusieurs des textes majeurs du maître alexandrin sur un sujet qui se situe au coeur de sa théologie : les relations entre l'économie divine et le libre arbitre de l'homme. Qu'il s'agisse de combattre le fatalisme astrologique ou le déterminisme gnostique, de définir les vrais biens, d'expliquer l'endurcissement du coeur de Pharaon ou l'élection de Paul dès avant sa naissance, Origène, orfèvre dans l'art de poser et traiter un problème, s'applique inlassablement à chercher une voie qui rende pleinement justice à la bonté et à la dignité de Dieu en même temps qu'au libre choix et à la responsabilité de l'homme.
Présentées avec fermeté – et aussi avec modestie comme en témoigne cette formule de conclusion : « si quelqu'un, respectueux de la piété due à Dieu, trouve des explications meilleures ..., il lui faudra les préférer » – les interprétations d'Origène marqueront la tradition chrétienne.
Philocalie 21-27 : Sur le libre arbitre